Sébastien, Christophe et Hélène Jaume , Domaine du Grand Veneur, vignerons de l'année 2026 en Vallée du Rhône
L’histoire commence en 1826, lorsque Mathieu Jaume décide de cultiver la vigne à Châteauneuf-du-Pape. Le point de départ d’une saga familiale qui s’étendra sur six générations. Marius, Fernand, puis Roger poursuivent l’œuvre de Mathieu, chacun consolidant le vignoble et affinant les pratiques culturales.
En 1979, Alain Jaume, œnologue de formation, et son épouse Odile fondent le Domaine du Grand Veneur, à la sortie d’Orange, sur la route de Châteauneuf. Un nom qui fait référence au maître veneur, officier de chasse du roi, en clin d’œil à la noblesse du terroir.
Les coups de coeur du Guide Hachette des Vins 2026:
DOMAINE GRAND VENEUR Les Champauvins 2023 - rouge Vallée du Rhône • Côtes-du-rhône
Ils y construisent un chai moderne et amorcent une nouvelle ère pour la famille, en alliant tradition et innovation. Le vignoble, 9 ha au départ, s’étend progressivement, pour atteindre aujourd’hui 50 ha, en appellation châteauneuf-du-pape et côtes-du-rhône.
Le vignoble familial s’agrandit ensuite avec l’acquisition de plusieurs propriétés : le Clos de Sixte et ses 30 ha sur Lirac (2003), le Château Mazane et ses 11 ha à Vacqueyras (2013) et le Domaine de la Grangette Saint Joseph (2015), un beau vignoble de 55 ha en appellations côtes-du-rhône. Un vaste ensemble viticole qui s’étend sur quelque 150 hectares, conduit intégralement en agriculture biologique. Le tout est complété par une activité de négoce, sous l’étiquette « Alain Jaume », qui fait rayonner le nom sur toute la vallée du Rhône, du nord (saint-joseph, crozes-hermitage, condrieu) au sud (cairanne, tavel, rasteau, ventoux, en plus des vignes familiales).
Arrivée en 2002, la sixième génération, les fils Sébastien et Christophe, a progressivement repris le flambeau : le premier, œnologue, ayant la charge de la vinification et de la production, le second étant tourné vers la gestion commerciale et l’export. Leur sœur Hélène est aussi à bord depuis 2013, sur la partie administrative et événementielle. Alain continue de veiller au grain, restant impliqué dans la stratégie globale et l’image du domaine.
Du côté du Grand Veneur, le coup de cœur récompense une cuvée très souvent en vue dans ces pages : Les Champauvins, un vaste (34 ha) terroir de galets roulés sur une matrice de molasse marine jouxtant le cru châteauneuf-du-pape en bordure nord ‒ d'où le surnom de « Baby Châteauneuf » qu'attribua Robert Parker à ce lieu-dit. Planté de grenache (70 %), syrah et mourvèdre, il a donné vie à un côtes-du-rhône impressionnant d’intensité et de fraîcheur, qui n’est pas sans rappeler en effet son prestigieux voisin. Sous la bannière négoce, c’est un lirac qui tire son épingle du jeu, un vin issu de terrasses mêlant sable, argile et galets roulés, et qui engendrent des rouges sur le versant de la finesse.


