Lyne Marchive, élue vigneronne de l'année du Guide Hachette 2018, Domaine des Malandes (Bourgogne)

Publié le 13-09-2017
Le Dom. des Malandes va tourner une page à la fin de l’année 2017 avec le passage de témoin de Lyne Marchive (fille du fondateur) à ses enfants. Une page qui se tourne avec le sentiment du devoir accompli. D’autant que le chablis 1er cru Côte de Léchet 2015 obtient un coup de cœur dans l’édition 2018 du Guide.

 

Après Vous obtenez un coup de coeur pour votre 1er cru Côte de Léchet 2015 à la minéralité bien affirmée. Comment se présente ce terroir ?

Lyne Marchive : Je suis très heureuse de cette récompense car c’est un 1er cru qui plait beaucoup aux amoureux de Chablis, ceux qui aiment les vins tendus avec un côté iodé. Ce n’est pas un vin très consensuel. Personnellement, je l’adore. Les vignes ont une quarantaine d’années avec une exposition sud-est. La côte est très raide, avec beaucoup de calcaire. On se tord les pieds quand on marche dedans tellement le sol est caillouteux. Une vigne qui n’est pas très facile à cultiver. Cela se mérite !

 

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Après quarante millésimes, vous passez la main à vos enfants. Que retenez-vous de cette expérience ?

Ce métier procure beaucoup de joie et de bonheur, mais il comporte aussi des moments très durs à vivre. L’année dernière, nous avons connu la grêle comme jamais. Voir les vignes qui passent du stade printanier, avec des belles feuilles et de beaux bourgeons, au stade hivernal comme au mois de décembre, c’est un vrai cauchemar. J’ai passé des nuits à me demander si je n’avais pas fait un mauvais rêve. Mais le matin, en allant voir mes vignes, je constatais malheureusement que non. C’est pire que de la déception : cela remet en cause une année de travail. Les retombées économiques sont évidemment énormes. Le métier de vigneron est très beau, il fait rêver, mais il ne faut pas faire croire aux petits jeunes que ça se passe tout seul. Cela peut être très dur. Etre né dedans, avoir entendu ses parents en parler, ça aide beaucoup.

 

Quel bilan tirez-vous plus généralement pour Chablis, vignoble qui s’est beaucoup développé ces dernières années ?

C’est vrai qu’après les deux guerres, beaucoup de parcelles ont été abandonnées. Ensuite, jusque dans les années 1950, le gel a détruit beaucoup de récoltes. Je me souviens que mon père allait faire les vendanges à Chiroubles (Beaujolais) pour nourrir la famille. La protection contre le gel, contre certaines maladies, etc. a été extrêmement favorable. Il faut être conscient que nos plantations n’ont jamais débordé les limites de l’appellation. L’effort a été énorme aussi en termes de qualité. Tout le monde fait de bons vins, même si tous ne sont pas exceptionnels. Ensuite, il y a cette prise de conscience à propos des produits phytosanitaires. Au domaine, nous avons arrêté de désherber et avons supprimé les insecticides par exemple.

 

Vous passez donc le témoin à vos enfants à la fin de l’année…

Oui, je passe le relai à mon fils, Richard Rottiers, déjà vigneron en Beaujolais depuis dix ans, à Moulin-à-Vent, et à sa soeur Amandine, qui va s'occuper de toute la partie commerciale. Richard va se partager entre les deux propriétés. Sa sœur Amandine va s’occuper de toute la partie commerciale. Nous avons une équipe remarquable au domaine, avec beaucoup d’enthousiasme. Je suis ravie de savoir que tout cela va suivre…

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