Guy et Jean-Yves Sarrazin Domaine Michel Sarrazin et Fils

Les origines du domaine remontent à… 1671, indique l’étiquette. Mais si la famille est bien présente depuis fort longtemps dans le village, c’est véritablement Michel Sarrazin, le père des actuels dirigeants, Jean-Yves (côté vignes) et son frère Guy (côté cave et commerce), qui l’a vraiment créé et développé. Le grand-père n’avait que des vignes et proposait son vin en vrac, au détail, en bonbonne, l’ancêtre des bibs.  

Le vrai démarrage date des années 1980 avec la mise en bouteille à la propriété. Sans clientèle et sans renommée… D’autant que l’appellation se limitait alors au seul village de Givry. À Jambles, où les Sarrazin avaient leurs vignes, c’était du bourgogne simple, en AOC régionale. Michel a planté sa première vigne en givry en 1971, avec une première récolte en 1974. Plus tard, une nouvelle délimitation opérée à la fin des années 1980 a inclus Jambles et Dracy-le-Fort dans l’appellation. Puis, quand il a vu que son fils aîné, Guy, était intéressé par le métier, il a continué à développer le vignoble, étendu aujourd’hui sur 35 hectares, contre 12 lorsque Guy a rejoint son père en1986. Quant à Jean-Yves, il est arrivé en 1992.  

Les Sarrazin font désormais figure de grande référence à Givry, dont on dit qu’Henri IV aimait le vin, mais on lui a tant prêté à ce « Bon roi Henri »… Une appellation qui a bien failli disparaître des cartes viticoles, grignotée par la « pavillonite » (Châlon-sur-Saône n’est qu’à une dizaine de kilomètres) et entraînée vers le bas par un marché local se rétrécissant. Mais le vignoble a survécu grâce à la volonté de quelques vignerons, comme les Sarrazin, qui ont compris que l’engouement pour les vins de qualité était un phénomène durable. La création de 1ers crus a également apporté du renom à cette appellation de quelque 300 hectares, essentiellement tournée vers les rouges.  

C’est d’ailleurs avec l’un d’eux que les frères Sarrazin décrochent un nouveau coup de cœur, qui vient s’ajouter à… une vingtaine d’autres ! Dont quelques-uns également en mercurey, autre appellation qu’ils proposent, sans oublier leur vin en maranges, AOC qui fait le trait d’union entre la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire et qui leur permet d’avoir ainsi officiellement un pied en Côte de Beaune.