Vendanges 2015 à la Romanée Conti

Publié le 02-10-2015
Vendanges au domaine de la Romanée Conti - Aubert de Villaine
Le très réputé domaine de la Romanée Conti était en vendanges le 9 septembre 2015. Notre correspondant faisait partie des vendangeurs triés sur le volet pour recueillir les précieuses grappes, et nous livre le récit de d'une journée particulière et familiale.

7H15. J'arrive à Vosne-Romanée en Bourgogne dans l'une des plus prestigieuses exploitations viticoles au monde. Celle du Domaine de la Romanée-Conti : DRC pour les initiés. Je connais l'endroit, les hommes, mais la tâche qui m'attend en ce 9 septembre fait appel à mes racines bourguignonnes et non à mes connaissances œnologiques ; je vais vendanger...

La grande famille des vendangeurs de la Romanée Conti

Nicolas Jacob, le responsable de la viticulture accueille chacun et chacune des 80 vendangeurs. Ici on se fait la bise et on se tutoie comme dans une très grande famille. Nombreux y viennent comme à un pèlerinage annuel. Aubert de Villaine, le co-gérant, nous attend au bout du rang, salue tout le monde comme un grand-père. Doyenne des vendangeurs, Charlotte, 75 ans, est entrée en 1973 comme salariée mais continue d'y faire les vendanges comme retraitée. La benjamine, c'est Élodie, 21 ans pour sa première cueillette. A peine placé dans son rang, les conversations fusent entre les feuilles de pinot noir. Les habitués se remémorent les anecdotes des années passées, ceux qui sont partis et jamais revenus, les nombreuses bouteilles bues à la Paulée, la traditionnelle fête des fin de vendanges. Je réalise alors que nombre de mes voisins ont dégusté plus de Romanée-Conti que moi ! Tout en cueillant, Fred, mon collègue du jour m’explique qu'il fait les vendanges avant tout pour boire des grands crus que son salaire d'ouvrier ne peut lui permettre. Respect.

Un « Moment de Plaisir » à déguster

 C’est la pause, les raisins du Richebourg attendront. On partage les sandwichs emballés dans le papier de soie des bouteilles. La classe. Une femme demande à un des porteurs « un moment de plaisir »... Je pense aussitôt à une blague entre copains. En fait c'est le nom grivois du rosé que Bernard Noblet, le chef de cave, vinifie. Ce rosé-là est né de raisins pas assez mûrs pour entrer dans le bal des huit grands crus. C'est le rosé des vendanges, il ne connaît ni étiquette, ni spéculation. Arrivé à la parcelle de la Romanée Saint-Vivant, Jean-Charles Cuvelier, le directeur administratif de la Romanée Conti, vient faire photos et vidéos, grille un cigarillo avec l'équipe et repart au bureau. Je le retrouve à table avec le personnel de la cuverie. L'ambiance est bon enfant, on se sert les plats mutuellement. Et si on partage du Vosne-Romanée 1er cru dans des verres de cantine, le plaisir est là. On boit du vin, pas une étiquette.

L'après-midi, je fais partie de la cuverie. Je trie la vendange avec 13 autres personnes. Deux neveux d’Aubert de Villaine sont là. Bertrand, qui travaille sur le domaine et Jean-Christophe qui vient y faire sa deuxième récolte. Leur oncle vient trier à côté de moi. On parle raisin, histoire. Une énergie à la fois lente et précise habite une équipe cosmopolite ; fille d'un grand vigneron champenois, sommelier, responsable marketing, stagiaires, et trois policiers armés de blagues... On se chambre en nettoyant le matériel.

19H15. Je pars avec des souvenirs et la promesse de revenir couper « La Conti ».

Guillaume Baroin

Crédits photo : Domaine de la Romanée Conti. 

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