Les Vignerons de Tavel et Lirac , les vignerons de l'année 2025 dans le Rhône

Publié le 01-05-2025
« Impériale », « Royale », les noms des deux cuvées coups de cœur de la coopérative de Tavel et Lirac n’ont pas usurpé leurs noms. Et pas de jaloux, les deux appellations sont récompensées !

Parler de cette coopérative, c’est faire un saut dans le temps, aux premières heures des appellations françaises, ce qui fait sens dans l’édition anniversaire d’un guide qui s’est construit, et se construit toujours aujourd’hui, dans un lien très étroit avec les syndicats viticoles, appuis indispensables à la bonne organisation des dégustations. 

C’est même faire un bond en arrière encore plus lointain, car les vins de Tavel et de Lirac existaient déjà à l’époque gallo-romaine, et les vignes cultivées par les moines sont connues dès le IXe s.. Plus tard, ils seront fort appréciés à la table de Philippe le Bel au XIIIe s., à celle des Papes au siècle suivant ou encore à celle de Louis XIV. Ronsard, Balzac ou, plus près de nous, Mistral furent des amateurs de vins tavellois.  

Cette notoriété ancienne aboutit en 1902, après le terrible épisode phylloxérique et la nécessaire reconstruction du vignoble qui s’ensuivit, à la création du premier syndicat viticole de Tavel, aussi l’un des premiers de France, et à une première délimitation de l’aire de production en 1926, concentrée sur la commune. Des terres particulièrement propices à la production d’un rosé de grande qualité. Dix ans plus tard, sous l’impulsion notamment du Baron Le Roy, l’AOC  Tavel vit le jour, en 1936, devenant la première appellation de rosé en France. Une cave historique donc, la première coopérative agricole à être inaugurée par un président de la République, Albert Lebrun, qui représente aujourd’hui environ la moitié de la production des rosés de Tavel. 

Quant au cru lirac, sa reconnaissance en appellation date de 1947, la première AOC de la Vallée du Rhône à produire dans les trois couleurs, sur les communes de Lirac, Roquemaure, Saint-Laurent-des-Arbres et Saint-Géniès-de-Comolas.  

Dernier acte de cette longue histoire : 2018 et la fusion entre les deux caves coopératives. Un groupement qui se distingue très régulièrement dans ces pages pour ses vins dans les deux appellations, avec nombre de coups de cœur à la clé. Côté tavel, ce sont mêmes cinq coups de cœur d’affilée en cinq éditions ! Royal en effet… 

 

Les vins du guide

Le coup de cœur de la semaine

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