Véronique Azémar, du domaine Le Clos d'un Jour, est vigneronne de l'année 2025 Sud-Ouest

Un jour... Stéphane Azémar, architecte de formation, et Véronique, archéologue, originaires de Savigny-sur-Orge, décident de quitter leur banlieue parisienne où ils sont installés. C’est l’appel du grand air, et du vin, pour ces jeunes œnophiles. Sans doute aussi un goût de l’aventure pour ce couple néophyte en viticulture. Nous sommes alors en 1999 et les Azémar s’installent sur une petite propriété à Duravel, dans le Lot, un village abrité du vent du nord par un arc de collines. Ils feront désormais de la vigne leur métier, avec l'envie de produire des vins de qualité respectueux du terroir. Le pari sera largement réussi…
Formation en « viti-oeno », des classes chez l’excellent David Fourtoux dans le Bergeracois pour Véronique, et le couple se lance dans la reprise d’une petite vigne de quelques 5 hectares, qu'ils rebaptisent élégamment le Clos d'un Jour. Nous sommes ici sur les terres de l’appellation cahors de son fameux black wine tant prisé des Anglais au Moyen Âge, celle aussi bien sûr du malbec, appelé aussi auxerrois ou côt.
Et le succès ne tarde pas pour le jeune domaine. Ils présentent leur millésime 2000 aux dégustations du Guide Hachette des Vins en vue de l’édition 2003 : une étoile pour ce « vin aromatique et à la structure élégante ». Suit le millésime 2001 dont « on apprécie cette généreuse matière, à la fois grasse et structurée, aux tanins bien enrobés et au fruité persistant » : deux étoiles. Idem pour le 2002. Puis arrive le millésime 2004, et pas un mais deux coups de cœur, pour la cuvée Un Jour sur Terre et la cuvée Un jour...
Bien d’autres ont suivi depuis, à partir d’une gamme très resserrée de trois vins rouges : le Clos d'un Jour, élevé en cuve béton (90 % malbec, 10 % merlot) ; Un Jour, un pur malbec élevé en fût de chêne ; Un Jour sur Terre, qui doit tout également au malbec, élevé en jarres de terre cuite. Trois cuvées nées d’un vignoble de 7 ha sur la troisième terrasse du Lot, en bio certifié. Des vins qui, s’ils ont chacun leur propre personnalité, concilient souvent force et élégance, profondeur et finesse.
Les Azémar poursuivent désormais chacun leur chemin et l’histoire vigneronne s’écrit aujourd’hui en solo pour Véronique. Quant à Stéphane, fort de son passé de vigneron et de sa pratique de l’élevage en jarres, il est devenu… céramiste.