Apprendre à déguster un vin en 3 étapes

#1 L’ŒIL
La dégustation est d’abord plaisir des yeux. Apprenez à évaluer l’âge et l’origine d’un vin en examinant sa robe, c’est à dire sa limpidité, sa brillance et sa couleur.
La limpidité
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Pour vous entraîner, téléchargez nos fiches dégustation :
Découvrez tous les arômes des vins rouges, rosés et blancs :
On observe la limpidité d’un vin en inclinant son verre. Un vin se doit d’être limpide. Cela signifie qu’il n’y a pas de particules solides en suspension ou dans le fond du verre. Le dépôt est un signe d’évolution du vin ; ce n’est pas un défaut. On dira d’un bon vin qu’il est transparent, limpide, cristallin. On dira d’un vin à défaut qu’il est bourbeux, opaque, trouble, louche, voilé, flou, laiteux, opalescent.
La brillance
C’est l’éclat du vin, sa faculté à renvoyer la lumière. On observera cette qualité en regardant le vin au- dessus de sa surface, le « disque », de préférence en lumière naturelle et sur fond blanc. La brillance révèle le bon état sanitaire d’un vin. On dira d’un bon vin qu’il est net, lumineux, éclatant, brillant, étincelant, chatoyant. On dira d’un vin à défaut qu’il est mat, terne.
La couleur
La couleur est la teinte du vin. En général, la teinte d’un vin est définie par des analogies. On parlera d’un blanc jaune clair, paille, or, ambré ; d’un rosé églantine, œil de perdrix, saumon, rose, framboise, grenadine ; et d’un rouge rubis, cerise, pivoine, pourpre, grenat, violet. En termes d’intensité, on parlera d’un vin incolore, pâle, clair, foncé, soutenu, profond, dense, intense.
Les larmes, ou coulures présentes sur la paroi du verre quand on l’agite, permettent d’apprécier la viscosité et donc le gras du vin. Plus la concentration en alcool est élevée, plus les larmes sont abondantes. On parlera d’un vin fluide, coulant, épais, gras, glycériné, visqueux.
#2 LE NEZ
Excellent agent de renseignement, le nez permet de déterminer le caractère d’un vin en fonction de l’intensité des arômes qu’il dégage. Déterminer l’ADN aromatique d’un vin passe par un examen olfactif en deux temps :
Le premier nez
On sent le vin sans l’aérer avec un verre immobile. Ce sont les arômes les plus volatils.
Le deuxième nez
On aère le vin en le faisant tourner quelques instants dans le verre. Cela va permettre de décupler les arômes et de faire apparaître des notes aromatiques plus subtiles et complexes. Les arômes du vin proviennent de 3 étapes de la vie du vin : le cépage, la fermentation et l’élevage.
#3 LA BOUCHE
Véritable expérience sensorielle, cette dernière étape de la dégustation consiste en une explosion des saveurs en bouche. Goûter le vin, c’est en apprécier la structure : les saveurs (amer, acide, salé, sucré, umami ou « savoureux »), leur intensité, leur équilibre gustatif...
L’attaque
Dans un premier temps, ce sont les sensations moelleuses ou sucrées qui s’expriment sur le bout de la langue : c’est l’attaque en bouche.
Le milieu de bouche
En milieu de bouche, le vin révèle son équilibre, dévoile son « corps », c’est-à-dire sa matière. Des saveurs comme l’acidité, perceptible sur les côtés de la langue, se font alors ressentir. On dira d’un vin qu’il est léger, svelte, structuré, charpenté, ou enveloppé d’une chair pleine de gras.
La finale
En fin de bouche, ou finale : si vous dégustez un vin rouge, vous percevrez des tanins qui donnent leur texture au vin ; si vous dégustez un vin blanc, sa vivacité se fera sentir. C’est dans ce dernier temps que se produit ce que l’on appelle la persistance aromatique. Plus un vin reste en bouche, plus il est long et donc signe de qualité. Les grands vins persistent en finale pendant plus de 10 caudalies !
Grâce à ces 3 étapes, passez de la théorie à la pratique !