Sandrine et Jean-Francois Cénac, Château Nodoz et Château Galau, Vignerons de l'année 2025 Bordeaux

Nous sommes ici à Tauriac, sur la rive droite de la Dordogne, à 6 km à l’est de Bourg-sur-Gironde, capitale du Bourgeais, où le domaine a aussi quelques vieilles vignes ; un vignoble étendu également sur Lansac pour sa seconde étiquette, le Ch. Galau.  

Le « cru de Nodoz » est déjà connu avant la Révolution, reconstitué et mis en lumière au XIXe s. par un certain Monsieur Bordes, négociant amateur réputé de Bordeaux. Le domaine entre en 1930 dans la famille Magdeleine. Après le « règne du grand-père Magdeleine », Jean-Louis, installé en 1979, et son épouse Josiane ont conforté la réputation du domaine, avant de passer le relais en 2002 à leur fille Sandrine et leur gendre Jean-François Cénac, qui ont parfaitement poursuivi la montée en gamme des vins du cru.  

Nodoz et Galau, valeurs très sûres du Bourgeais, couvrent aujourd'hui un total d’une quarantaine d’hectares, qui donnent vie à des côtes-de-bourg des plus recommandables, en rouges essentiellement, même si les blancs sont également de très belle facture. Des rouges à dominante de merlot, dont les versions « barrique » sont le plus souvent soumises à nos dégustateurs (bois neuf ou de réemploi suivant les cuvées). Des vins bien dans l’esprit des côtes : robes sombres, nez accueillant de fruits mûrs bien marié à un boisé de qualité, bouches amples, corsées, généreuses sans mollesse, aux tanins denses qui assimilent parfaitement l’apport de la barrique et assurent la tenue du vin dans le temps. 

Les deux coups de cœur de cette année illustrent aussi les qualités du beau millésime 2022. Un millésime dans la lignée des non moins superbes 2016, 2015, 2010 ou 2005, qui réjouit après les difficultés rencontrées sur le 2021. Les vins ont une concentration en tanins bien affirmée, des degrés d’alcool élevés mais qui s’équilibrent parfaitement sans subir les affres d’une année si aride, si sèche, en conservant une fraîcheur inattendue signant les grands vins. La preuve de l’immense résilience dont est parfois capable la vigne…