Isabelle Mangeot, élue vigneronne de l'année du Guide Hachette 2020, Dom. Regina (Lorraine)

Publié le 24-09-2019
À l’usine Kléber de Toul, Jean-Michel Mangeot était informaticien ; Isabelle concevait les moules de pneus. Ils se sont rencontrés. La viticulture a permis à ces vignerons autodidactes de réussir leur reconversion dans le cadre bucolique de Bruley, après la fermeture de leur site. Ténacité, goût de l’expérimentation, les résultats sont là : sept coups de cœur en côtes-de-toul. Malgré la disparition de Jean-Michel, le « Bâtisseur », Isabelle a bon espoir de transmettre le domaine à sa fille… Lorraine.

 

Isabelle Mangeot, la vigne, était-ce une vocation ?

Pas du tout. Ma formation ? Une maîtrise de métallurgie à l’Ecole des Mines, un DUT de génie mécanique. Fils d’agriculteur, mon mari, lui, rêvait de faire du vin. En 1997, il a loué 1,76 ha à un vigneron retraité. Soirées, week-end, vacances, la vigne a d’abord été un hobby. Elle est devenue l’activité principale de mon mari lorsque le siège de l’entreprise, rachetée par Michelin, a fermé en 2005. Quand l’usine a cessé son activité en 2009, je l’ai rejoint. Indemnités et prêts avantageux de notre ancien employeur ont permis de nous équiper, mais il a fallu tout apprendre. Nous dévorions la littérature technique. Mon époux cultivait les vignes, vinifiait, il me fallait constituer une clientèle, tenir la comptabilité, m’occuper de la chambre d’hôtes. Tout en élevant nos jumeaux, nés en 2002 ! Achat, locations, notre domaine s’agrandissait (15,5 ha aujourd’hui). Mon mari expérimentait – sélectionnant ses levures avec l’aide d’un laboratoire –, s’impliquait dans la défense de l’appellation, devenant président de l’organisme de défense et de gestion.

 

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En 2015, le drame…

La maladie… Le 29 juillet, je me suis retrouvée seule. Louer mes terres, les vendre ? Et puis non, j’ai voulu vendanger, transmettre son vignoble à nos enfants. Une apprentie m’a aidée, un œnologue alsacien conseillée. Aujourd’hui, avec l’aide de deux salariés, j’élabore 14 cuvées, des côtes-de-toul et des effervescents, plus un vin doux à base de pinot gris, dans la catégorie Vin de France.

 

Un coup de cœur pour l’auxerrois Prestige, un pinot noir et un vin gris superbes. Facile, cette année 2018 ?

Ni mildiou ni pourriture, des vendanges entre le 10 septembre et le 10 octobre. Le plus difficile ? La récolte et le pressurage sous une chaleur torride : 32 °C le 25 septembre, 19 jours au-dessus de 25 °C. Mes 2018 sont riches et intenses (14 % vol pour l’auxerrois et le gris, 15 % vol pour le pinot noir), mais je recherche toujours cette puissance dans mes vins en pratiquant de petits rendements. Mes côtes-de-toul ont de la présence, de la maturité, un certain degré, du fruit.

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