Jean-Michel Laporte, élu Vigneron de l'Année du Guide Hachette 2024 dans le Bordelais

Publié le 19-09-2023
Le château porte le nom du connétable gouverneur de la Guyenne anglaise qui fut battu à Castillon-la-Bataille en 1453. Tout autour se déploie un vaste vignoble de 106 ha d'un seul tenant, à l'origine de saint-julien élégants et bien typés, d'une grande régularité sans faille dans la qualité. Ce cru (4e cru classé de 1855), acquis par Désiré Cordier en 1917, est conduit par son arrière-petite-fille, Nancy et son mari Jean-Paul Bignon. Tous deux en ont confié la direction générale à Jean-Michel Laporte en 2018.

Agricole et viticole

Originaire de Toulouse, Jean-Michel Laporte obtient son diplôme d’ingénieur en agriculture de l’École de Purpan. Il découvre le milieu viticole lors d’un stage en Californie en 1996, dans une winery de Mendocino. L’année suivante, arrivé à Bordeaux au sein des Établissements Jean-Pierre Moueix, il travaille dans différents domaines de Pomerol et de Saint-Émilion sous la houlette de son mentor Jean-Claude Berrouet, vinificateur hors pair de Petrus pendant 45 ans. Puis il effectue son stage de fin d’études au sein du service marketing & communication de la vénérable maison Cordier, acteur important de la place de Bordeaux.

 

Des postes prestigieux

Jean-Michel Laporte débute sa carrière professionnelle en 2000 dans les propriétés appartenant au négociant CVBG, d’abord quelques mois en tant que chef de culture au Château La Garde à Martillac, puis pendant trois ans en tant que responsable technique du Château Pey La Tour à Sallebœuf, dans l’Entre-Deux-Mers. En 2004, il prend en charge la direction du fameux Château La Conseillante à Pomerol. Puis changement de voix après onze ans : il s’installe comme courtier en vins au sein du Bureau Barre & Touton. Mais le vignoble l’appelle ! Après le départ en retraite de son prédécesseur, il est choisi par la famille Bignon pour prendre la direction générale de Talbot.

 

L’avenir du château Talbot

« Il y a quelques années, de gros travaux ont été effectués au chai. Désormais, l’accent est plutôt mis sur le vignoble avec, entre autres programmes, celui de la replantation en utilisant une sélection massale de cabernet-sauvignon remarquable. »

Et le millésime 2020, qui a si bien réussi au grand vin, qu’en pense-t-il ? « Château Talbot 2020, c’est la puissance maîtrisée. Les tanins sont imposants, mais très enrobés. On ne se doute pas de la concentration du vin tellement la bouche est caressante. Avec un tel équilibre, il est possible d’envisager une dégustation prochaine, mais le vin bénéficie aussi d’un superbe potentiel de garde. »

Le cru classé de Saint-Julien propose aussi depuis longtemps – Georges Cordier, le grand-père des actuels propriétaires fut l’un des premiers à replanter des vignes blanches en Médoc dans les années 1930 – un très joli bordeaux blanc né de 5 ha de vignes, à dominante de sauvignon, avec du sémillon en complément. Un blanc élevé en barriques sur ses lies, bâtonné, « à la bourguignonne », qui a donné en 2021 un vin dense et de garde, parfait complément à table du « grand frère » rouge.

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