André Leenhardt, Château de Cazeneuve, le travail de la vigne au naturel

Publié le 04-05-2016
André Leenhardt œuvre depuis près de trente ans au pied du Pic Saint-Loup. Dans la garrigue parsemée de pins et de chênes verts, sur des coteaux en amphithéâtre, il a construit petit à petit son domaine: le Château de Cazeneuve, devenu l’un des plus beaux atours du Pic.


Comment êtes vous arrivé au Pic Saint-Loup ?

André Leenhardt : Après mes études d’« agro », j’étais décidé à m’installer. Natif de Montpellier, j’avais pour terrain de jeu le Pic Saint-Loup dans ma jeunesse. Et il y avait une dynamique dans le vignoble à l’époque : la région passait en AOC coteaux-du-languedoc, les vignerons du Pic se regroupaient, et ils m’ont conseillé. Le terroir était intéressant, le paysage magnifique, et j’avais envie de participer à la renaissance des lieux. J’ai acheté la propriété en 1988, une dizaine d’hectares de vieilles vignes abandonnées qui donnaient des raisins de table.

Qu’avez-vous trouvé ici ?

A.L. Des coteaux adossés à un plateau calcaire, un cirque naturel sous des expositions variables et deux terroirs différents : des hauts de versants d’éboulis argilo-calcaires et des bas de pentes de calcaires tendres, propices aux blancs. Situé au nord de l’appellation, notre terroir est plus frais et plus arrosé que sur la côte. J’allais pouvoir jouer sur les expositions et les sols pour adapter au mieux mes cépages.

Quelles ont été les étapes de l’installation ?

A.L. C’était plus facile qu’aujourd’hui pour un vigneron de s’installer. Durant dix ans, j’ai refait le vignoble, en arrachant et en replantant la garrigue de syrah et de mourvèdre, pour un tiers chacun, et des cinq cépages autorisés. Les blancs représentent 15 % des surfaces. Au début, je livrais mes raisins à la coopérative, mais avec l’idée en tête de construire ma cave un jour. Ce qui arriva en 1991. Et j’ai maintenant 35 ha.

Le respect de la nature est votre règle...

A.L. J’en suis vite venu à travailler au naturel. Le domaine est certifié bio depuis 2010. Les soins ajoutés aux sols sont essentiels. Je suis revenu aux labours, pour m’éviter toute la panoplie chimique. Le but est d’obtenir de beaux raisins et pour cela, il faut faire les gestes adéquats tout au long de l’année.

Comment qualifiez-vous votre style ?

A. L. Mes vins ont un potentiel de garde de dix à quinze ans. Mon style, c’est un vin puissant certes, mais préservant la fraîcheur, la finesse, l’équilibre. Quand mon fils Quentin, le second, a voulu me rejoindre, je lui ai dit : « Réfléchis à apporter quelque chose de nouveau ». Il a repris un petit fermage de 9 ha en 2011, et il a créé la « Cynarah », un assemblage de cinsault, de grenache et de  syrah, un vin léger et souple. Un autre style... 

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